6/ 1881 – 1886
Les Fables

1880. Ultime apparition de Gustave Moreau au Salon avec Hélène (localisation inconnue) et Galatée (musée d’Orsay, R.F. 1997-16).
Mars. En réaction à la décision du conseil municipal de Paris de supprimer l’enseignement primaire congréganiste, Gustave Moreau adhère à un comité constitué, entre autres, de Froment Meurice, Henri Chapu, Jean Mellerio, Robert de Montesquiou, et des peintres Jean Béraud, Pierre Puvis de Chavannes, Narcisse Berchère, Elie Delaunay, Tony Robert-Fleury, Luc-Olivier Merson, Ernest Hébert. Ce comité est chargé d’organiser une vente à l’hôtel Drouot dont « le produit sera remis entre les mains du Comité diocésain des écoles primaires chrétiennes » (MGM, Arch. Corresp.). Elle se déroule les 24 et 25 mai. Moreau y fait lui-même don d’une Pietà (Tokyo, musée national d’Art occidental).

1881, 10 mai. Moreau expose première série de vingt-cinq aquarelles des Fables chez Durand-Ruel, dans les locaux du Cercle des aquarellistes rue Laffitte à Paris. Cette même exposition accueille des œuvres de peintres comme Elie Delaunay, Gustave Doré, Giuseppe de Nittis.

1882. Publication chez Alphonse Lemerre du recueil de poèmes de Jean Lorrain Le Sang des Dieux. Le frontispice de cet ouvrage est une héliogravure de Lemercier & Cie d’après L’Orphée de Gustave Moreau (musée d’Orsay, R.F. 104).
Gustave Moreau est promu officier de la Légion d’honneur sur la proposition d’Antonin Proust.

27 mai. Gustave Moreau se présente à l’Académie des beaux-arts. Sa candidature est refusée au profit de celle de Gustave Boulanger.

Décembre. Gustave Moreau fait agrandir par son marchand de couleurs Henry (successeur d’Ottoz) les tableaux Les Prétendants (MGM, Cat. 19), Les Filles de Thespius (MGM, Cat. 25), Hésiode et les Muses (MGM, Cat. 28), Les Muses quittent Apollon, leur père, pour aller éclairer le monde (MGM, Cat. 23) et Rois mages (MGM, Cat. 32). Ces œuvres, monumentales, ne quitteront jamais son atelier et, retravaillées jusqu’à la fin de sa vie, resteront inachevées.

1884, 31 juillet. Mort, durant son sommeil, de Pauline Moreau, la mère de l’artiste, à l’âge de 81 ans.
Félix Bracquemond expose au Salon des artistes français l’eau-forte David d’après Gustave Moreau, qui lui vaut la médaille d’honneur. Cette œuvre sera également présentée à Bruxelles en 1885 au Salon des XX et à Paris lors de l’Exposition universelle de 1900.

1885, 6 juin, vers 17 h 30. Gustave Moreau reçoit à son domicile Joris-Karl Huysmans pour leur première et unique rencontre. Jean Lorrain, familier du peintre, sert d’intermédiaire.

1886, 27 mars. Gustave Moreau expose, à la galerie Goupil (Boussod et Valladon, 9, rue Chaptal à Paris), outre les soixante-cinq aquarelles des Fables, cinq œuvres : la Salomé au jardin (coll. part.) présentée à l’Exposition universelle de 1878, Eléphant sacré (Tokyo, musée national d’Art occidental, D. 1995-0001), Poète persan (coll. part.), Sphinx vainqueur (Neuss [Allemagne], Clemens Sels Museum, 1964/Ma 68) et Ganymède (New York, coll. part.). Les aquarelles des Fables sont ensuite présentées par les mêmes galeristes à Londres et font l’objet d’un commentaire élogieux du critique musical Bernard Shaw dans The Word du 3 novembre 1886.

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