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Les catalogues raisonnés
1899, 29 janvier. Le don Charles Hayem est présenté avec succès durant un mois au musée du Luxembourg. Il comporte diverses œuvres de Gustave Moreau dont deux peintures : Le Calvaire (Paris, musée d’Orsay, R.F. 1126), L’Enlèvement d’Europe (Paris, musée d’Orsay, R.F. 2704) et de nombreuses aquarelles. Ces dernières appartiennent aujourd’hui aux collections du musée d’Orsay mais sont conservées au cabinet des Arts graphiques du musée du Louvre : L’Apparition (R.F. 2130), Œdipe et le Sphinx (R.F. 2131), Le Jeune Homme et la Mort (R.F. 2132), L’Amour et les Muses (R.F. 2135), Venise (R.F. 2136), Salomé dansant ou Salomé à la fleur de lotus (R.F. 12236), Les Plaintes du poète (R.F. 12238), La Péri (R.F. 12300), Samson et Dalila (R.F. 12386), Phaéton projet de plafond (R.F. 12387), Bethsabée (R.F. 12388), Pietà (R.F. 12391).
1900. Sept œuvres de Moreau sont visibles lors de l’Exposition universelle de Paris dont : Salomé (Los Angeles, The Armand Hammer Collection. UCLA at the Armand Hammer Museum of Art and Cultural Center, AH.90.48), Déjanire (L’Automne) (Los Angeles, J. Paul Getty Museum, 84.PB.682), Jason (Paris, musée d’Orsay, R.F. 2780). Félix Bracquemond y présente de nouveau l’eau-forte David d’après Gustave Moreau.
1903. Le legs de Gustave Moreau ayant été accepté par décret le 28 février 1902, le musée ouvre ses portes au public le 13 janvier 1903. A la date du 1er mai 1905, Léon Bloy écrit dans son Journal (publié sous le titre L’Invendable et couvrant les années 1904-1907) : « Visité, pour la première fois, le musée Gustave Moreau. Ma stupéfaction de voir la quantité prodigieuse des œuvres de ce maître qui fut un travailleur colossal. Presque toutes les toiles peintes, car le nombre de dessins est infini, sont à l’état d’ébauche [sic] plus ou moins avancées. Quelques-unes telles que le Retour d’Ulysse ou le Triomphe d’Alexandre me hanteront. Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu un artiste d’une imagination aussi somptueuse. C’est un fou furieux de magnificence.
Pourquoi faut-il que la mythologie, les temps héroïques l’aient confisqué à peu près complètement. Si j’avais à écrire sur Gustave Moreau, je m’étonnerais de ne pas trouver un seul tableau de lui inspiré par l’histoire de Byzance. Le grandiose chrétien semble lui avoir été étranger. A peine deux ou trois projets de Calvaire, hélas ! »
1906, du 9 au 28 mai. La comtesse Greffulhe organise à la galerie Georges Petit (Paris, 8 rue de Sèze, 9e arrondissement) une « Exposition Gustave Moreau au profit des œuvres du travail et des pauvres honteux ». Elle charge son cousin le comte Robert de Montesquiou de rédiger la préface du catalogue. Dans une lettre datée du 21 avril 1906, elle lui écrit : « Personne mieux que vous n’a su pénétrer son âme mystérieuse […] je fais tout sortir des expositions particulières un seul amateur m’en donne 80. Je fais un crime à ceux qui ne voudraient pas prêter car il s’agit de glorifier le maître le Poète et l’homme admirable qui se sont rencontrés sous sa forme terrestre […]. » (Paris, Bibliothèque nationale de France, fonds Robert de Montesquiou)
© Réunion des musées nationaux - 2009