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Les catalogues raisonnés
1857, 18 octobre. Départ de Gustave Moreau pour l’Italie, hâté par un douloureux échec sentimental. Il arrive à Rome le 22 octobre accompagné de son ami l’émailleur Frédéric de Courcy (1832-1913), lui aussi élève de Picot.
8 décembre. Il met la dernière main, après vingt-deux jours de travail, à une copie (MGM, Inv. 13614) d’un fragment des Noces d’Alexandre et de Roxane du Sodoma à la villa Farnésine.
1858. Il exécute une copie (MGM, Inv. 13610) du Putto de Raphaël à l’Académie Saint-Luc qui lui vaut un grand succès auprès des artistes séjournant à Rome. Il copie (MGM, Cat. 4) également talentueusement un important fragment de la Danaé du Corrège conservée à la galerie Borghèse.
Début juin. Il quitte Rome pour Florence. Ses parents le rejoignent à Lugano en août. Après quelques jours passés à Milan, tous s’installent le 15 septembre à Venise. Moreau s’éprend dans cette ville de la peinture de Vittore Carpaccio et parachève en peu de temps une copie à grandeur de l'original (MGM, Cat. 195) de son Saint Georges et le dragon. Il réalise également des copies de petit format du Miracle du lion (MGM, Inv. 13628) et du Triomphe de saint Georges MGM, Inv.13620). Ces œuvres de Carpaccio ont été exécutées entre 1502 et 1511 environ. Elles sont conservées dans la salle inférieure servant d'oratoire de la Scuola Saint-Georges des Esclavons où se réunissait la Confrérie dalmate des saints Georges et Tryphon.
A la Galerie de l’Académie, il reproduit plusieurs fragments d’un cycle de Carpaccio consacré à la Légende de sainte Ursule: Le Congédiement des ambassadeurs (MGM, Inv. 13612), L’Arrivée des ambassadeurs (MGM, Inv. 13633), La Rencontre du Pape et de sainte Ursule et surtout L’Apothéose de Sainte Ursule (MGM, Inv. 13623) dont il se souviendra lorsqu'il réalisera en 1890 la peinture Fleur mystique (MGM, Cat. 37).
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27 novembre. Edgar Degas lui écrit : « […] il est temps de venir dessiner à Florence, c’est assez de complaisance vis-à-vis de vos penchants à la couleur, et je vais partir bientôt […] » (MGM, Arch. Corresp.). Il quitte donc Venise pour Florence le 30 novembre. Il renoue, au musée des Offices, avec son travail de copiste.
1859, du 1er au 4 mars. Accompagné d’Edgar Degas, Gustave Moreau voyage à Sienne et à Pise. Parmi les nombreuses copies qu’il réalise, on en distingue une (MGM, Cat. 360) d’après les fresques du Campo Santo de Benozzo Gozzoli et une (MGM, Inv. 13631) d’une œuvre alors attribuée à Luca Signorelli, La Fuite d’Enée.
31 mars ou 1er avril. Gustave Moreau est de retour à Rome. Il achève nombre de travaux commencés lors de son premier séjour dans la Ville éternelle et exécute une copie (MGM, Cat. 3) de La Mort de Germanicus de Nicolas Poussin, conservée à la villa Barberini.
13 juillet. Il quitte Rome pour Naples où il se passionne particulièrement pour les fresques antiques de Pompéi et d’Herculanum, et copie au musée Borbonico Achille et le Centaure Chiron (MGM, Cat. 2), Le Départ de Briséis (MGM, Cat. 1)… Durant son séjour il fait l’ascension du Vésuve en compagnie du sculpteur Henri Chapu et du peintre Léon Bonnat qui « immortalise » ce moment par des caricatures (MGM, Inv. 16096, Inv. 16097).
21 septembre. Le séjour italien est achevé, Gustave Moreau et ses parents sont de retour à Paris.
© Réunion des musées nationaux - 2009